Monument aux morts de Merlimont

Le 20 octobre 1921 eu lieu l'inauguration du monument aux morts, pour la France, des habitants de Merlimont, statue nommée  "La dernière pensée du soldat mourant".

Description du monument : Appuyé de son bras droit sur un bord de mur écroulé, un soldat, tient entre ses mains le drapeau français. Le soldat n'est pas armé, son casque gît au sol et le regard est tourné vers le ciel. La position du soldat est théâtrale : le genou droit est posé sur un bloc de pierre, la jambe gauche tendue vers l'arrière.

Pour la petite histoire, Merlimont est une station balnéaire du Nord Pas-de-Calais. Jules Déchin séduit par celle-ci décide d'y construire un atelier, au sein de sa résidence secondaire.

Dans sa commune, l'artiste va s'impliquer en réalisant le monument aux morts mais également une statue de Jeanne d'Arc et de Saint-Louis de Gonzague. Ces 2 statues sont visibles actuellement dans l'église de Merlimont-Plage.

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Monument aux morts d'Épernay

Photo du monument devant l'hôtel

En 1924, Jules Déchin et l'architecte Henri Giraud réalise le monument aux morts de la ville d'Epernay. Monument qui sera adossé à une terrasse en demi cercle de l'hôtel de ville, hôtel qui date du XIXe siécle.

Le monument représente l'allégorie de la ville d'Épernay, en Victoire casquée et ailée, prenant sous sa protection les noms des Sparnaciens morts « pour le droit... pour la liberté » au cours de la 1ère guerre mondiale.

L'allégorie dans l'atelier de Jules Déchin

Monument de Souchez - Le général Barbot

Le monument est dédié aux morts de la 77eme Division d'Infanterie. Il est situé dans la commune de Souchez, rue Carnot. La construction débuta en 1935 et fût achevé en 1937.  Le monument est une œuvre familiale, en effet le père et le fils ont contribué à son édification. Jules a réalisé l'ensemble des sculptures et son fils Pierre (Architecte) a pris en charge l'architecture du monument.
Lors de l'inauguration le 5 mai 1937 de nombreuses personnalités militaires et civiles répondirent présente à l'invitation.


Intéressons-nous au Général Barbot qui était la figure emblématique de la 77ème Division d'Infanterie.

Le Général Ernest Jacques Barbot est né le 19 août 1855 à Toulouse. Entré à 20 ans à Saint-Cyr, il en sort en 1877. Il devient Capitaine 10 ans plus tard et l'année suivante est promu commandant. En 1912, il est nommé Colonel. Il finira Général de Brigade en 1914.  Le général fut cité à l'ordre de l'armée le 10 Octobre 1914 pour le motif suivant : «Au combat du 2 Octobre cet Officier Général a, par son énergie et sa belle tenue au feu, maintenu la troupe sous un feu violent et rétabli la situation dans des circonstances difficiles. » Blessé au combat de Souchez le 10 Mai 1915, il décède des suites de ses blessures, dans l'ambulance qui l'amène à Villiers-Châtel. Il sera nommé Commandeur de la Légion d'Honneur à titre posthume. Il repose maintenant au milieu de ses soldats dans le cimetière national. 

Le monument se compose de 2 sculptures et de 2 médaillons, placés sur 2 niveaux.

• La première sculpture est la statue en bronze du général Barbot. Il porte une capote de soldat, sa main gauche est glissée entre deux boutons. De son autre main, placée en arrière, il semble faire signe à sa troupe de ne pas sortir des tranchées. Soldats que l'on aperçoit au pied de la deuxième sculpture.

•  La deuxième sculpture qui surplombe la statue du Général Barbot, représente une victoire tenant fièrement des couronnes de lauriers, qu'elle semble vouloir distribuer aux braves et courageux soldats.

• Pour finir, de part et d'autre de la victoire, figure deux médaillons en bronze, représentent le général Plessier (commandant de la 77^e D.I. prédécesseur de Barbot) d'un côté et le général Stirn (successeur de Barbot) de l'autre.

Quelques liens :
- Informations supplémentaires sur le monument
- La Biographie du Général

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La Jeanne d'Arc équestre

Jeanne d'Arc de Montréal

Jules Déchin, réalisera différentes Jeanne d'Arc, la plus connue reste une Jeanne à cheval portant son fanion et son épée. L’œuvre de bronze mesure 2m70 et a été créée en 1931. 

Les 2 statues sont presque identiques et actuellement présentes sur 2 lieux, au Canada (à Montréal) et en France (à Bordeaux). La statue d'origine, de Montréal, a été commandé pour le 500ème anniversaire du Martyr de Jeanne d'Arc.

On notera sur l'oeuvre originale la présence d'une auréole que la statue de Bordeaux ne porte pas. Le lieu d'implantation de la statue est la principale raison de la présence ou non de l'auréole. Puisque la statue de Montréal se trouve dans le jardin de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Jeanne-d’Arc (Lien de la congrégation).

Pour consulter d'autres photos ainsi que de nombreux détails de l’œuvre, cliquez ici.

Jeanne d'Arc de Bordeaux

Quand à la statue de Bordeaux, celle-ci se situe en plein cœur de la ville (angle cours Xavier-Arnozan / cours de Verdun). Cette statue bordelaise aurait été inaugurée en mai 1950 par Jacques Chaban-Delmas.

Statue dans l'atelier

Monument de Gueudecourt

Ce monument date de 1929, le statuaire (auteur de l’œuvre) est soumis a discussion.
En effet sur celui-ci est écrit "L. Déchin". Or il n'y a aucun statuaire avec pour initiale L. Déchin vivant à cette période.

Seul le statuaire Jules Déchin était connu à l'époque pour réaliser ce type de poilu. De plus la période coïncide, nous sommes en 1929, Jules ayant été très prolifique en monument au morts à cette période. Puis la région, Gueudecourt est dans le nord de la France, lieu de beaucoup d'oeuvres de Jules Déchin.

Photo issue du site culture.gouv.

Ces différents éléments permettent de supposer que Jules Déchin en est l'auteur. Mais un léger doute subsistera, en effet il est difficile de retrouver "le style" de l'artiste dans ce poilu.

En s'intéressant de près au poilu on notera le réalisme de l'équipement du soldat et l'élan de son bras tendu dans un geste émouvant.
Pour finir et concernant la signature présente sur le monument, la présence du "L" peut s'expliquer lors de la "restauration", une erreur aurait transformé le "J" en "L".

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Monument de Feuchy

Après l'histoire du vol de la statue du Monument de Feuchy, un retour en arrière s'impose.

Le Monument aux morts de Feuchy, de Jules Déchin, représente une femme, tenant un drapeau, celui-ci symbolisant la France victorieuse. Pour la petite histoire, la femme est la fille du sculpteur, Marguerite Déchin. Il s'avère que Jules Déchin avait pour habitude de prendre les personnes de son entourage, comme modèles. Jules s'inspirera de sa famille pour de nombreux autres œuvres.

Le monument et la mairie

Le monument a été construit en l'honneur des morts de la guerre de 14-18. Le village de Feuchy avait été entièrement rasé puis reconstruit. (liens ici)

La Statue de bronze qui trônait devant la Mairie de Feuchy depuis l'inauguration, le vendredi 9 août 1929, avait été volé dans la nuit du 23 au 24 décembre 2011. La piste des fondeurs de bronze avait alors été évoqué, la statue pesant environs 400kg, elle pouvait être revendu presque 1 500€. 

Vous trouverez ci-dessous un reportage de France 3 Nord Pas de Calais sur le vol.

Vol du monument aux morts de Feuchy par France 3 Nord Pas de Calais

Remise de la statue au maire de Feuchy

Pour clore l'histoire, la statue avait été volé par une bande organisée de voleurs d’œuvres d'art. La bande agissait dans les environs et pillait les églises et les maisons anciennes.

La statue fût rendue au maire de la ville de Feuchy, le 3 janvier. L'oeuvre d'art va d'abord faire un passage dans un atelier pour y être rafraichie et sera réinstallée sur le monument en février.

Les explications en vidéo ci-dessous.

La ville de Feuchy retrouve sa statue volée par France 3 Nord Pas de Calais Lien sur la Voix du Nord Lien sur France 3

Monument de Bapaume - Le général Faidherbe

4 ans plus tard, en 1926, Jules Déchin reprend la construction du monument, de Bapaume, en l'honneur du Général Faidherbe.

L'original a été créé en 1891, par le beau père de Jules, le statuaire Louis Noël. Mais pendant la Première Guerre mondiale, le 29 septembre 1916, la statue fut renversée. Elle gisait au pied du socle. Les Allemands voulaient en récupérer le métal (pensant qu'elle était en bronze).

Puis la statue disparut. Le socle, meurtri par les éclats d'obus resta vide pendant 13 ans. Ce n'est qu'en 1926 que la ville décide de s'adresser au sculpteur Jules Déchin.

Ce dernier possède encore la maquette de la première statue de 1891 afin de réaliser la statue actuelle. Le nouveau monument fut inauguré le 18 août 1929 sur la place Faidherbe par Paul Painlevé, ministre de la Guerre. Source : Wikipédia

D'autres informations ici

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Monument de Washington - Goff Memorial

Statue de l'artiste dans son atelier

Ce monument de bronze a été réalisé en 1922. Il représente une figure masculine assise sur un tombeau, son corps vaguement drapé dans une longue robe à capuche. Sa main gauche est levée sur sa tête et le regard est droit devant. 

La sculpture est installée à une extrémité d'un socle de granit avec une plaque d'inscription sur le dessus. Le monument est situé dans le Rock Creek Cemetery de Washington.

La statue orne la pierre tombale d'Edward Goff Penny (né en 1858 et décédé le 1er octobre 1935). Ce dernier fut un avocat et homme politique fédéral du Québec.

L'allégorie de la Patrie victorieuse

Monument de Lezennes

En 1920, il réalise le monument de Lezennes, statue en bronze. La commune de Lezennes a fait le choix de n'avoir présent sur le monument aux morts que l'allégorie féminine de la victoire.


Durant la même année, d'autres communes vont faire un choix différent.

Monument de Chaulnes

Le monument de Chaulnes (Informations complémentaires) est presque identique au monument de Ploumagoar. Les 2 monuments sont constitués d'une allégorie féminine de la Patrie victorieuse et du Poilu mourant. L'allégorie, en bronze, est fondue par la maison Rudier.

Monument de Ploumagoar

Le Poilu Mourant

Jules Déchin, en 1919, va réaliser une œuvre qui sera "mise à l'édition", le poilu mourant.


L'original sera moulé, le moule servira alors à reproduire à l'identique cette statue. L'original est à priori situé dans l'église Saint-Clément, à Rouen. Le nombre des reproductions est d'environ une vingtaine.

Ci-dessous quelques villes ayant la reproduction du poilu mourant

 A Aumont-Aubrac (l'inauguration du monument a eu lieu le 12 septembre 1926) comme à Donnezac (Article du journal Sud Ouest) ou encore à Thiembronne, le monument n'est constitué que du poilu mourant.

Monument d'Aumont-Aubrac

   

          Monument de Donnezac                          Monument de Thiembronne

 

 A Ligny en Cambrésis, le poilu mourant est couplé au poilu victorieux de Eugène-Paul BENET (sur l'une des photos on peut voir l'inauguration du monument en 1921). Les 2 statuaires avait en commun de faire appel aux établissements DURENNE (fondeur).

Étude du monument du Monument aux morts, le Poilu victorieux d’Eugène-Paul BENET

Étude du monument de Thiembronne